Bienvenue sur mon blog de campagne !

François Beaumert, 47 ans, 3 enfants, économiste, résidant à Avrillé.

samedi 3 mars 2007

Chronique de la catastrophe climatique annoncée ...

A Segré, le 2 mars, une association de cinéphiles passe le film d'Al Gore "Une vérité qui dérange". Le débat qui suit le film réunit plus de 150 personnes pendant deux heures. Il est animé par Olivier Bulard (Vert, conseiller régional), Vincent Dulong (Vert, conseiller municipal d'Angers et directeur de l'association Bolivia-Inti) et Loïc Pineau (association ALISEE).
Le film semble avoir convaincu chacun des spectateurs, comme je le suis moi-même depuis longtemps, que le dérèglement climatique dû à l'effet de serre est aujourd'hui le plus grave problème que doit affronter l'humanité.
Un seul élément du film ne fait pas l'unanimité : "Pour lutter contre le changement climatique votez pour les partis écologistes" dit le générique. Comment mieux vous en convaincre que celui qui se nomme lui-même "l'ex-futur président des Etats-Unis" ?
En vous énumérant les multiples mesures du programme des Verts destinées à lutter contre l'effet de serre ? Inutile : vous pouvez les retrouver sur le blog de Dominique Voynet (en cliquant sur le lien ci-contre).
Je préfère avancer 4 arguments :
- Les Verts sont les seuls à associer indissolublement écologie et solidarité : il ne sera pas possible de lutter efficacement contre l'effet de serre sans resserrer les liens sociaux en réduisant la pauvreté, la précarité, et toutes les inégalités. Donc être Vert c'est être de gauche, et être de gauche ce sera ...
- Les Verts sont le seul parti qui ait mis depuis 20 ans la protection de l'environnement au coeur de son projet. Ils ont donc accumulé une capacité d'expertise dont aucun autre parti ne dispose.
- Les Verts mettent concrètement leurs idées en application au sein des exécutifs de la majorité des régions françaises et de nombreuses très grandes villes (Paris, Lyon, Nantes ...).
- Les députés Verts, au parlement français comme au parlement européen, se battent pour que les gouvernements européens révisent leurs "Plans Nationaux d'Allocation de Quotas". Ceux-ci autorisent en effet les entreprises les plus polluantes à émettre de telles quantités de CO2 que le coût de l'émission d'une tonne de CO2 a été divisé par 6 (!) entre janvier 2006 et janvier 2007.
Est-ce à dire que sans les Verts les questions posées par Al-Gore et Nicolas Hulot ne trouveront aucune réponse concrète ?
Non. Lorsque des rapports (comme celui commandé par Tony Blair à Nicholas Stern) auront convaincu les gouvernements que la crise climatique entraînera une crise économique mondiale (durable celle-là) les réponses viendront.
Mais elles seront dures pour les faibles (rationnements par les prix), liberticides (sociétés sécuritaires pour cause de dissémination nucléaire), violentes (multiplication des conflits pour l'accès à l'eau ...).
Car elles viendront trop tard. Le GIEC (experts mondiaux) nous le dit : sans réponses fortes et immédiates nos enfants connaîtront une température moyenne de 3 ou 4°C supérieure à celle d'aujourd'hui (celle qui a déjà augmenté de 0,6°C depuis un siècle, et de 6°C depuis ... l'âge glaciaire !).